Pour aller plus loin
La première réponse qu'il nous vient à l'esprit lorsque l'on s'interroge sur la dangerosité de l'évolution exponentielle de la place que prend la robotique dans notre société, semble être pour la majorité des gens: oui. En effet, le nombre de science-fictions: littérature, 7ème Art, Peinture etc, qui a traité le sujet est conséquent et a bien entendu influencé l'opinion publique: après avoir regardé Terminator, on ne peut avoir qu'un avis négatif sur l'importante intelligence que certains robots pourrait acquérir. Mais plus objectivement, et notamment après avoir exploré notre site internet, la réponse est tout de suite plus nuancée. Effectivement: le risque lié à l'évolution de la robotique de ces dernières décennies dépend de son domaine d'utilisation et des conditions dans lesquelles elle est appliquée. En plus simple, les robots sont dangereux, oui, mais cela dépend: utilisé par qui et pour quoi ? Ainsi, il peut représenter un risque social dans le domaine économique avec la création de nouveaux emplois dont l'accessibilité est trop faible pour ceux qui en perdu au profit de la robotique. Il peut représenter une menace pour l'homme si, et seulement si, on ne fait pas attention à l'ampleur que peut prendre leur intelligence liée à l'évolution technologique de ces dernières années et si, et seulement si, une charte éthique universelle, plus élaborée que le code d'Asimov et acceptée par toute l'humanité, est créée, notamment dans le domaine militaire: certes cette dernière permet la sauvegarde de vies humaines, mais au profit desquelles ?
Il n'en reste pas moins que la robotique peut s'avérer pratique voire sécurisante, notamment dans le domaine médical et économique: la santé de l'humain est préservée à l'instar de celles de machines: fini les maladies cancéreuses due à la toxicité des peintures d'une usine, fini la perte de l'usage d'un membre qui peut être maintenant remplacé par une prothèse robotisée, fini les opérations chirurgicales qui présentent un risque de complication voire de mortalité due à une erreur humaine. Finalement, une réponse unique ne peut être apportée à cette question si vatse et nécessite de prendre du recul sur la situation. Seul l'avenir pourra finalement y répondre.
Il n'en reste pas moins que la robotique peut s'avérer pratique voire sécurisante, notamment dans le domaine médical et économique: la santé de l'humain est préservée à l'instar de celles de machines: fini les maladies cancéreuses due à la toxicité des peintures d'une usine, fini la perte de l'usage d'un membre qui peut être maintenant remplacé par une prothèse robotisée, fini les opérations chirurgicales qui présentent un risque de complication voire de mortalité due à une erreur humaine. Finalement, une réponse unique ne peut être apportée à cette question si vatse et nécessite de prendre du recul sur la situation. Seul l'avenir pourra finalement y répondre.
Le transhumanisme
La robotique et les espoirs, médicaux notamment, qu'elle a provoqués, ont engendré malgré tout la création de mouvements culturels. On remarque notamment la montée d'un mouvement culturel et intellectuel simultanée à l'évolution de la robotique: en effet, le transhumanisme est un mouvement prônant l'usage des sciences et des techniques afin d'améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Dans cette optique, les transhumanistes, comptent sur les biotechnologies comme la robionique pour lutter contre les faiblesses de la condition humaine - les handicaps, la souffrance, la maladie, le vieillissement et surtout la mort. Le transhumanisme s'appuie donc sur les progrès de la robotique pour accéder à l'immortalité. L'existence d'un tel mouvement provoque des réactions diverses à l'image de celles provoquées par l'avancée de la robotique et illustrée par la problématique de notre exposé. La perspective transhumaniste d'une humanité transformée a suscité de nombreuses réactions, tant positives que négatives, émanant d'horizons de pensée très divers. Francis Fukuyama, philosophe, économiste et chercheur en sciences politiques, a ainsi déclaré, à propos du transhumanisme, qu'il s'agit de l'idée la plus dangereuse du monde, ce à quoi un de ses promoteurs, Ronald Bailey, répond que c'est, au contraire, le « mouvement qui incarne les aspirations les plus audacieuses, courageuses, imaginatives et idéalistes de l'humanité ».
Les buts de ce mouvement sont multiples, mais ils reviennent, pour la plupart, à une même grande idée, celle de permettre à l'humain de contrôler son évolution. Selon Raymond Kurzweil, informaticien américain, le rythme du changement technologique est en train de s'accélérer ce qui ferait apparaître, d'ici les cinquante prochaines années, non seulement des avancées technologiques radicales mais aussi une singularité technologique capable de changer la nature même de l'homme ! Un grand nombre des transhumanistes considèrent cette rupture comme désirable, mais mettent en garde par rapport aux avancées technologiques brutales qui pourraient provoquer de graves dangers par l'évolution de ce mouvement. Ainsi les transhumanistes désirent responsabiliser tous les acteurs de ce progrès pour éviter qu'il en découle de graves conséquences.
Finalement, la montée d'un tel mouvement provoque les même réactions autant positives que négatives que celle provoquées par l'évolution de la robotique et demeure un sujet controversé.
Une nouvelle forme d'intelligence artificielle
Aujourd'hui, l'algorithmie est à l'origine de l'Intelligence Artificielle des robots. Or une nouvelle forme de création d'intelligence voit le jour et pourrait révolutionner la robotique et remettre en cause son caractère dangereux ou plutôt l'amplifier: la création d'un cerveau artificiel à l'aide de neurones élctroniques. Le projet de réaliser , à partir de Silicium et de puces électroniques, un cerveau capable de mimer le notre est en train de devenir une réalité. Structure, neurone, connexions... De par le monde, des dizaines de laboratoires relèvent le défi d'une complexité hors-norme. Deux projets notamment s'y sont penchés : d'un côté SyNAPSE, lancée en 2008 et de l'autre le Humain Brain Project lancé en 2010. En pratique, il s'agit des deux côtés d'assembler des milliards de neurones artificiels, faits de puces électroniques d'un nouveau genre, afin de reproduire les prouesses du cerveau: raisonnement, décisions, créativité. Or ce sont ces aspects qui manquent aux robots d'aujourd'hui pour nous égaliser ! Ou plutôt de nous surpasser puisqu'ils possèdent des capacités physiques supérieures et plus précises que les notres. La concrétisation d'un tel projet pourrait amener à la création d'un nouveau genre : les robots-humains.
Cependant, contrairement aux robots dotés d'un intelligence simulée par des algorithmes, si réalisition et succès du projet il y a, ces robots-humains ne seraient plus insensibles et donc dôtés de sentiments, ce qui les rendrait plus humain et par définition plus "mortels". Par ailleurs, leur apprentissage se ferait à la même vitesse qu'un humain, ce qu'il veut dire qu'ils arriveraient à maturité au bout d'environ 18 ans de vie. Cela implique donc qu'on pourrait également leur inculquer des principes et les éduquer. Le seul danger serait alors qu'il devienne un criminel, comme n'importe quel Homme pourrait le devenir malgré une éducation. Représenterait-il ainsi un réel danger ? Et combien de temps avant d'obtenir un cerveau complet digne du notre ? Affaire à suivre...